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Entretien avec Hugo Fischer - Château Revelette

Situé à Jouques, à quelques km au

nord d’Aix aux confins sud de la Vallée du Rhône, le domaine est niché au creux des collines de l'arrière-pays provençal. Conduit selon les principes de la biodynamie (et labellisé Ecocert), le domaine a aujourd’hui été repris par Hugo et Clara aiguillés par leur père Peter… le plus charismatique des allemands aixois ! Ils s’appuient ainsi sur son expérience de plus de 40 ans, sa connaissance des terroirs et sur sa philosophie au plus près de la nature.


Contactez-nous à bureau@vinhop.com pour connaître les disponibilités sur Paris.



Qu’est-ce qui vous a conduits à la viti-viniculture ?


Clara et moi avons grandi dans le vin. Nous sommes issus d’une famille de vignerons, donc on peut dire que ma sœur et moi sommes tombés dedans quand nous étions petits même si reprendre le domaine n’a jamais été une obligation. Le lieu, les grands repas, la nature… tout cela fait partie de notre enfance, et la passion a grandi petit à petit… C’était comme une évidence !


Quel est ton premier et/ou plus marquant souvenir de vin ?


Quand j’avais environ 18 ans, j’ai eu la chance d’assister à une dégustation et à un repas autour de vieux millésimes, organisés par l’association Rhône Vignobles (à laquelle le domaine appartient), au restaurant de Michel Chabran. Nous avons eu l’honneur de goûter des vins d’une autre époque — une véritable part d’histoire.


La soirée était animée par deux grands connaisseurs : François Audouze et Georges Dos Santos (caviste lyonnais chez AnticWine). Nous étions les plus jeunes, avec David (fils de Laurent, Domaine Combier), et tous deux nous ont emmenés dans les caves du restaurant pour les aider - et nous montrer comment ouvrir des flacons datant d’un autre siècle. Je ne réalisais pas encore la chance que nous avions, ni la qualité des grands vins que nous allions déguster. Je ne les connaissais pas encore vraiment, et je regardais ces deux passionnés se chamailler gentiment sur la meilleure manière d’ouvrir une bouteille. J’avais déjà des étoiles dans les yeux… sans réellement comprendre la chance que j’avais de vivre ce moment entouré de grands vignerons, de chefs et de passionnés.


Qu’est ce que vous voudriez qu’on dise de vos vins ?


Déjà qu’ils sont bons haha ? Mais aussi singuliers, uniques. C’est vrai que dans notre village, le climat est très particulier, et certains cépages ne sont pas forcément courants dans la région.


Alors entre la philosophie, le climat, et le lieu, tout cela crée une empreinte bien à part : celle de Revelette. Et j’espère qu’on la retrouve dans le verre !


Quel autre terroir / cépage aimeriez-vous vinifier ? Et pourquoi ?


Pour les sols, j’ai un vrai penchant pour le schiste. Ce sont des sols durs à travailler, mais ils donnent naissance à des terroirs très nobles comme à Côte-Rôtie, à Calce, au Priorat, où notre famille avait des vignes avec les Combier et les Gerin (L’Infernal, toujours distribué par Vinhop ! Contactez-nous à bureau@vinhop.com pour recevoir le catalogue). Cela dit, les argilo-calcaires de chez nous me plaisent aussi beaucoup, et j’aime vraiment les travailler.


Pour le cépage, le chenin m’a suivi tout au long de ma formation. Je l’ai découvert en Provence, au Domaine des Béates ce qui est assez rare dans le Sud. Puis je l’ai retrouvé en Vendée, chez Jérémi Mourat, et enfin en Afrique du Sud, où il est presque emblématique. Ce cépage m’a accompagné à chaque étape de mon apprentissage, et j’ai toujours aimé les vins qu’il donne : pleins de fraîcheur, d’énergie, et de caractère. Peut être que j’en planterais un jour à Revelette… qui sait ?


Que retiens-tu de ta formation ?


Ce que je retiens de ma formation, c’est avant tout la diversité : les différences, les problématiques propres à chaque domaine viticole, selon leur région, leur taille ou leur philosophie.


En plus de l’observation des gestes paternels, j’ai eu la chance de découvrir plusieurs pays, de travailler dans des domaines gigantesques comme dans de toutes petites structures, où chaque geste était presque chirurgical. Cette diversité d’expériences m’a beaucoup appris. Elle m’a ouvert l’esprit, donné des idées, et m’a vraiment préparé à revenir travailler sur le domaine familial avec une vision plus large.


Comment épouse-t-on au mieux la nature ?


Travailler avec la nature, c’est d’abord apprendre à l’observer, à l’accompagner, et surtout à la comprendre.


On a la chance de vivre dans un vrai écrin de nature à Revelette et c’est un équilibre qu’on ne veut pas bousculer !



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